Et j’entends siffler la clim…
J’avais oublié à quel point prendre le train peut être chiant.
La Ville lointaine est loin, loin… et je me tape 5 heures de train pour retrouver le bonheur de me lover dans les bras d’Amoureux et de combattre les poils de chat sur mes vêtements. Avant j’aimais bien prendre le train : regarder les paysages défiler en rêvassant, ou dormir, ou lire, ou surprendre le monsieur d’en face en plein grattage de narine. Je trouvais que ce qui était chiant dans le train c’était les correspondances. Pour l’exemple : attendre sur le quai par temps pluvieux et vent en rafale. Là j’ai 5h à tirer : corail+TGV+TGV, 2 correspondances : le menu complet.
Donc j’ai tout le temps pour faire des comptes : ce qui va, ce qui ne va pas chez la Seuneuceufeu. Oublions un instant le prix (très cher), les retards (assez rares, il faut bien l’admettre) et les grèves. Hier, pendant mes deux premières heures de train, je n’avais qu’une requête : rendez-moi les vieux trains sans clim et à fenêtres qui s’ouvrent !!!
Faut dire que je déteste la clim. Encore une invention qui, utilisée avec parcimonie, rend bien des services, mais qui, utilisée à tord et à travers, m’emmerde profondément. Comme les portables, mais c’est une autre histoire... Je trouve aberrant, par exemple, qu’on construise des bâtiments sans fenêtre qui s’ouvre, que avec la clim sur toute l’année, et qu’on enferme des gens dedans par une belle journée de juin. Je trouve aberrant qu’on nous entasse dans des trains avec fenêtres hermétiquement closes et avec clim même quand dehors il fait vingt degré, température idéale pour tout être humain normalement constitué. Se faire souffler le même air froid et régulier sur le coin de l’oreille gauche pendant 300km, ça fait partie des utilisations débiles de la clim. Dehors on est en tee-shirt, il fait tout doux et c’est le printemps, on monte dans le train et faut ressortir le col roulé et l’écharpe de laine sous peine d’otite.
Donc je le demande pour mon prochain voyage de Ville inconnue à Ville lointaine : pitié, messieurs de la Seuneuceufeu, évitons la clim dans les trains, ressortons les vieux bahuts avec fenêtres qui s’ouvrent sur le doux air printanier et la bonne odeur des fleurs des champs.
Sinon pour les curieux, mon nouveau boulot c’est cool, j’ai pas encore fait trop de bourdes.