Le boulot fou fou fou
Moi qui débarque dans le monde du travail comme un papillon sur une bouse, je m’étonne à chaque instant de la méchanceté dont les gens peuvent faire preuve les uns envers les autres.
Quand j’étais à l’école, au collège ou au lycée, et que deux petites pestes se lançaient des noms d’oiseaux au lieu de bosser, le prof intervenait toujours à grands coups de « Mais soyez un peu adultes… » ou « Comment ferez-vous quand vous travaillerez ? Là aussi il va falloir cohabiter avec des gens que vous n’aimerez pas… ». Les deux pestes rougissaient: la honte, elles se comportaient comme des enfants… et moi j’y croyais encore à cette belle morale, pauv’ poire que je suis.
Là où je travaille, c’est des adultes, mais ça n’empêche pas les vilainies et autres mesquineries susurrées à la photocopieuse ou au café, quand c’est pas gueulé dans le couloir. C’est comme dans Le Collège fou fou fou, ce dessin animé qui passait quand j’étais gamine, où de grands dadais se changeaient en p’tits drôles pour faire des conneries. Je les vois bien tous ces adultes responsables se transformer en sales gosses persifleurs derrière le dos du patron ou de l’employé du mois (désigné par un jury de râleurs expérimentés). Depuis plusieurs jours c’est ma copine de boulot n°2 (/2) qu’est la tête de turc et qui sait plus comment garder le moral. Et comme je mange avec elle tous les midis ou presque, je crois que je ne serais encore pas élue reine de popularité cette année…